- oaristys
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• fin XVIIIe; gr. oaristus, de oar « compagne, épouse »♦ Littér. Idylle, ébats amoureux. « Ah ! les oaristys ! les premières maîtresses ! » (Verlaine).⇒OARISTYS, subst. fém.Rare et littér. Idylle, entretien tendre. Ah! les oaristys! les premières maîtresses! L'or des cheveux, l'azur des yeux, la fleur des chairs, Et puis, parmi l'odeur des corps jeunes et chers, La spontanéité craintive des caresses! (VERLAINE, Poèmes saturn., 1866, p.62). Notre vie commune commençait de si bien s'arranger (...). Quand, par la suite, je racontai notre oaristys à Albert, je fus naïvement surpris de le voir, lui que je croyais d'esprit très libre, s'indigner d'un partage qui nous paraissait, à Paul et à moi, naturel (GIDE, Si le grain, 1924, p.568).Prononc.: [
]. Étymol. et Hist. 1721 oariste (Trév.); 1794 oaristys (CHÉNIER, Bucoliques, p.125). Empr. au gr.
«rencontre amoureuse», dér. de
«parler, deviser tendrement», lui-même peut-être dér. de
«femme, épouse».
oaristys [ɔaʀistis] n. f.ÉTYM. XVIIIe, Chénier, titre d'une idylle imitée de Théocrite; oariste, 1721, Trévoux; grec oaristos « entretien tendre et intime ».❖1 Littér. Idylle; récit d'une idylle.2 Littér. ou didact. Entretien amoureux, tendre, érotique.1 Ah ! les oaristys ! les premières maîtresses !L'or des cheveux, l'azur des yeux, la fleur des chairs.Verlaine, Poèmes saturniens, « Mélancholia », IV.2 Quand, par la suite, je racontai notre oaristys à Albert, je fus naïvement surpris de le voir, lui que je croyais d'esprit très libre, s'indigner d'un partage (celui de Mériem) qui nous paraissait, à Paul et à moi, naturel.Gide, Si le grain ne meurt, II, I, p. 311.
Encyclopédie Universelle. 2012.